Las péiras de la secada
De Trébas-les-Bains à Villeneuve-sur-Tarn, l’eau est omniprésente.
L’eau est le fil conducteur de cette balade, tissant le paysage et les récits d’antan. Le Tarn, majestueuse et parfois violente, façonne les berges et les mémoires par
ses crues soudaines.Sur la rive gauche, elle accueille les eaux vives du Rance,
surnommé « rivière sanguine », mais aussi celles du ruisseau de Badaillac et du
ruisseau de Malagousse.Sur la rive droite, c’est le ruisseau de Crespieu qui vient
s’y jeter, discret compagnon d’écume.
Un vieil homme raconta, un jour d’été brûlant en 2003, une étrange histoire :
« Cette année-là, la chaleur était écrasante. On parlait sans cesse de la péira de
la secada… la pierre de la sécheresse. On racontait qu’elle avait ressurgi. Les
rumeurs allaient bon train. Certains disaient qu’on l’avait vue à Plaisance, d’autres
à Ambialet, ou encore près de la Terrisse, sur la commune de Cadix.
Elle apparaissait lorsque les eaux reculaient trop loin, et portait cette inscription :
«Quand tu me verras, tu pleureras.»
On l’aurait retrouvée dans le Viaur, dans l’Aveyron, même ici à Trébas…
Tout le monde disait l’avoir vue, mais personne ne savait vraiment où. »
Légendes d’Occitanie